A PROPOS


L’idée de réaliser un calendrier dit « des Fauchées » est née des échanges entre deux sœurs Sophie et Aline Barbero. Elle a germée à partir de la situation de précarité que vit Sophie dans l’exercice de son métier : elle est intermittente du spectacle et clignote au rouge permanent. Mais, que l’on ne s’y méprenne, point de misérabilisme ou de charité face à une relative pauvreté. Le projet est riche de l’énergie que les protagonistes dégagent. Ces sœurs-là  n’en sont pas à leur coup d’essai ; elles regorgent de créativité mais, c’est là une autre histoire que nous vous conterons en temps utiles. Réaliser un calendrier de modèles dénudés c’est exposer son projet, ses perspectives ambitieuses, c’est œuvrer  à la mise en relief de ses atouts au service d’une évolution professionnelle  et personnelle.  Pour Sophie, il s’agit d’ouvrir un théâtre pour pouvoir se produire avec les comédiennes et les comédiens qui partagent sa route ; belle perspective. Recueillir de quoi lancer la machine au travers de la vente des calendriers a pour objectif de se doter du juste volume financier nécessaire à la réalisation de son projet. Ainsi, elles suggèrent à d’autres porteurs de projet de s’embarquer dans leur aventure. Enfin la démarche en elle-même participe du développement professionnel et personnel de chacun : un exercice oublié dans la réalité, trop souvent  alimentaire, de l’exercice des métiers.
Ainsi, Sophie se propose comme premier modèle. Elle ouvre la voie en espérant que d’autres la suivront dans son sillage.
Fauchées, comme les terres devenues arides face à la moisson qui les a spoliées, se servant à même la bête telle la finance sur le dos du labeur des travailleurs ;
Et non faucheuses, quoique volontaires, pour accentuer l’élan volontariste et alternatif plutôt que réactif et revendicatif, postures qui nourriraient le système : « nous ferons malgré vous ! »
Fauchées dans « l’opéra de quatre sous » tranches de vie qui identifient les faucheurs aux délinquants de l’esprit, à ceux qui se gardent bien de nourrir la pensée tout en lui reprochant sa frivolité, sa « pauvreté mentale » ; 
Et non faucheuses sachant trop combien le mécénat est moins une affaire de condescendance que de reconnaissance.
Faisons ! Actons ! Jouons ! Feu sur la rampe !  
Demeure la question de la lisibilité, du faire connaître, c’est là que rentre en scène Stéphane.

José PALAZON.

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